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Evidemment...
J'entends déjà les inévitables critiques.
« Mais comment se fait-il donc alors, Cher Monsieur, qu'on ne puisse pas le voir, votre fameux radar fixe répressif, sur la photo que vous nous avez montrée dans le précédent article ? ».
J'y viens aussi, bande d'impatients.
C'est que voyez-vous, si vous avez bien lu celui-ci, vous n'êtes pas sans savoir que j'avais utilisé ce qui était à ma disposition, soit les images accessibles sur Internet.
Paradoxalement, ces dernières étaient bien datées de l'année 2014 et donc, par la logique des choses, extrêmement récentes, mais elles n'étaient pas suffisamment actualisées pour nous permettre de visualiser les dernières modifications apparues sur place.
Mais ne vous inquiétez donc pas, je vous en ai tout de même déniché entretemps une beaucoup plus éloquante, que vous trouverez ci-dessous en toute fin d'article.
Si si, comparez à votre aise, c'est bien le même endroit dont on parle...
De cette photo, je me permets de tirer deux enseignements pratiques.
D'une part, ce qui est plutôt rassurant, je n'avais pas souffert d'hallucinations.
D’autre part, ce qui l'est par contre beaucoup moins, cet aménagement « d’effet de porte » à l'entrée du village d'HEURE semble avoir été considéré par les autorités locales comme nécessaire mais non suffisant, de telle manière qu'il ait été renforcé quelques dizaines de mètres plus loin par un second du même ordre (sans barrières toutefois), puis - surtout - du fameux radar fixe répressif.
Mais puisque nous vous annoncions que la suite de nos recherches avait été très fructueuse, nous ne tardons plus à vous en livrer les étonnants résultats.
Bien que nous n'étions pas en mesure de vous présenter une image du radar fixe répressif installé à l'entrée du village d'HEURE, c'est pourtant tout un réseau complet de ces dispositifs qui vient juste d'être mis en place dans l'entité de SOMME-LEUZE !
Implantés pour la plupart dans le courant du mois de septembre, d'ailleurs annoncés pour la rentrée (comprendre « scolaire») ils ont été mis en service opérationnel en date du 27 octobre 2014, soit il y a deux petites semaines à peine.
Mais ce qui est très interpellant, c'est surtout d'apprendre que ce ne sont pas moins de 12 (douze) radars fixes répressifs qui viennent ainsi d'être inaugurés sur le territoire de la zone de police de CONDROZ-FAMENNE, dont SOMME-LEUZE fait partie.
Celle-ci ne faisant d'ailleurs en cela qu'imiter la zone de police voisine, la HAUTE-MEUSE.
Actifs dans les deux sens, ils desservent désormais dans ces zones les villes ou villages de HEURE, NOISEUX, HAMOIS, HAVELANGE, VERLEE, CINEY, LEIGNON, BRAIBANT, ACHENE, GEMECHENNE, BAILLONVILLE et HAVERSIN.
Chacune de ces localités possédant le sien !
Excusez du peu...
Et nous ne sommes mêmes pas certains que notre liste soit exhaustive.
Comprenons-nous bien.
Nous parlons d'un nombre équivalent de poteaux radars, chacun d'entre eux n'étant pas nécessairement équipé du dispositif, puisque leur principe fonctionnel veut que deux appareils photos circulent régulièrement entre ces douze différents boitiers, sans que personne ne puisse déterminer s'ils sont actifs ou non en dehors évidemment de l'agent du service « circulation » de la zone correspondante.
Mais poursuivons si vous le voulez bien encore un peu plus loin notre raisonnement.
Certes, un tel investissement dans le domaine de la sécurité routière représente un coût, mais il doit être mis en relation avec l'importance de la population à protéger.
Les chiffres étant sujets à constante évolution, nous ne donnerons ci-dessous que des ordres de grandeur.
Dans l’entité de SOMME-LEUZE (5.000 habitants recensés), 12 radars fixés répressifs ont été implantés, notamment un pour chacun des villages de HEURE (600 habitants) BAILLONVILLE (500 habitants) et NOISEUX (900 habitants), ce pour ne reprendre que la route allant vers DURBUY.
Ce qui peut être mis en rapport avec le « grand GENAPPE » (15.000 habitants), en ce compris le village de BOUSVAL (1.400 habitants) sur lequel portent tous nos précédents développements.
Pourtant, si d'aucuns édiles locaux se targuent fréquemment d'avoir à « gérer 430 kilomètres de voiries communales » pour GENAPPE, les 388 kilomètres de SOMME-LEUZE (soit sans même compter leurs 49 km de routes régionales) ne souffrent pas trop de cette comparaison, surtout si l'on considère qu’il s’agit d’une entité pré-ardennaise globalement plus exposée aux intempéries hivernales, avec des voiries souvent sinueuses dont certaines zigzaguent allègrement à travers bois et dans des fonds de vallées humides.
Certes, le côté particulièrement savoureux de notre analyse, c’est bien entendu le choix malheureux de l'entité de SOMME-LEUZE comme exemple dans le « PLAN COMMUNAL DE MOBILITE » officialisé par la ville de GENAPPE, pour présenter (entre autres) le projet d’aménagement de la traversée de BOUSVAL au niveau de l’Avenue des Combattants.
Mais dans un domaine aussi vital que celui qui nous occupe, et vu tout ce qui précède, je ne peux malheureusement qu'aboutir à une constatation navrante.
L’épineuse et complexe question de la sécurité routière ne peut être simplement réduite à un problème de choix de moyens techniques mais réside aussi, surtout et avant tout, dans celui de l'existence d’une volonté politique de tout faire pour rencontrer dans les faits et d’une manière dynamique ce type d’enjeux.
A savoir l’intention ferme de garantir une fois pour toutes, autant que c'est matériellement possible, la sécurité routière et la tranquillité des habitants de la commune.
Alors, en définitive...
Certes, l'emballage est plutôt joli, et les couleurs aussi.
Mais à part instaurer très tardivement un plateau devant chaque école et faire état d'un feu rouge et de radars préventifs pourtant déjà existants depuis longtemps, outre quelques vagues projets de peintures au sol à haute valeur décorative, le « PLAN COMMUNAL DE MOBILITE » présenté par la COMMUNE DE GENAPPE, du moins en ce qui concerne la traversée de BOUSVAL, ne programme rien qui trahisse un tel engagement inébranlable.
Résumons-le à notre manière.
Comment continuer à faire du surplace, tout en donnant l'illusion d'avancer ?
Aux lecteur(trice)s et à tous les citoyen(ne)s la totale liberté d'en juger par eux-mêmes.
Mais en ce qui me concerne, mon impression d'ensemble est plus que négative...