Un comble...
Dans les combles.
Il ne manquait plus que cela !
Outre diverses critiques majeures que nous avons émises jusqu'à présent à l’encontre de l'emplacement du Point du Jour pour une future crèche communale de GENAPPE - des vices qui nous paraissent pratiquement rédhibitoires mais qui, jusqu'à présent, ne semblent absolument pas émouvoir le moins du monde notre classe politique locale, murée qu'elle est dans son silence - voilà que nous apprenons un autre petit développement inattendu.
Dont nous n'avions pas connaissance, et qui pourrait être jugé anecdotique s'il ne s'inscrivait pas dans la même problématique.
Sans tambours ni trompette (contrairement d'ailleurs à l'une ou l'autre activité culturelle d'origine moyenâgeuse, que d'aucuns semblent quasiment élever au rang de patrimoine immatériel du village au point de les étaler en long et en large sur le Net, alors qu'ils passent sciemment sous silence de véritables enjeux de société tel que celui-ci, qui implique la santé et le bien-être des futurs enfants de la commune...), le Conseil Communal du 28 juin dernier* prenait une décision d'apparence anodine.
L'ordre du jour de cette séance comportait en effet la mention « Finances. Occupation du clocher de l'église de BOUSVAL. Convention. Approbation ».
Au passage, les lecteurs noteront que le compte-rendu de cette même séance n'est pas encore disponible sur le site de la commune, deux mois et demi plus tard (à leur décharge, notons toutefois que les grandes vacances les auront empêchés d'approuver ledit procès-verbal avant publication).
Nous ne doutons par ailleurs pas qu'il souffrira de toute manière - comme d'habitude - d'une éternelle indigence quant aux informations y distillées, surtout en comparaison avec d'autres communes, ce qui atteste de la volonté qui règne d'informer au plus près et en temps réel les citoyens des décisions qui les concernent pourtant au plus haut point.
A l'évidence toutefois, il ne s'agissait pas lors de ce Conseil Communal de statuer d'un problème d'invasion de pigeons dans le clocher de l'église de BOUSVAL, mais bien d'autoriser un fournisseur de téléphonie particulièrement connu à y installer - moyennant location annuelle - « une antenne » (sans qu'aucune autre précision ne semble avoir été apportée, ce qui est un comble pour un moyen de communication).
Est-il vraiment besoin de rappeler qu'il existe en la matière un sérieux débat de fond, quant à la nocivité ou l’innocuité des antennes relais et antennes G.S.M., sur lequel nous ne prendrons pas la peine de nous étendre mais auquel nous vous renvoyons ?
Pour ce qui nous concerne, et paradoxalement à l’heure où l’on parle fréquemment de la primauté du « principe de précaution », il semble bien que certains représentants communaux aient beaucoup moins songé à la santé potentiellement compromise des habitants du centre du village de BOUSVAL, très jeunes enfants de la crèche compris, qu’à celle - financière - de la fabrique d’église.
Ce avec l’aval - leur bénédiction pour le projet de crèche en valait bien une autre en sens inverse ! - des autorités communales, propriétaires des lieux mais non désintéressées cependant car trop heureuses qu’elles étaient de pouvoir espérer échapper à leurs obligations en la matière**.
Pourtant, en matière de rayonnement électromagnétique, nous trouvons sur le site ENVIRONNEMENT-SANTE WALLONIE quelques considérations qui nous interpellent***.
Après avoir indiqué que les antennes-relais de téléphonie mobile entraînent des expositions aux champs électromagnétiques « peu significatives » (des milliers de fois plus faibles que l'usage d'un téléphone portable), il est précisé que des études indiquent que « les antennes relais émettent un faisceau de radiofréquence assez étroit, situé dans un plan presque parallèle au sol ».
Le champ électromagnétique dans l’environnement d’une antenne étant très faible au niveau du sol, tout bâtiment situé sous ladite antenne n’est normalement pas affecté - ou d'une façon très marginale - par le rayonnement.
Les voisins immédiats de l'église de BOUSVAL n'auraient dès lors pas grand chose à craindre.
« A l’inverse, un bâtiment situé à plusieurs centaines de mètres peut être davantage exposé aux ondes radio ».
Est-il également besoin d’attirer l'attention sur l'évidence selon laquelle le clocher de l’église de BOUSVAL est situé à une altitude suffisante pour inonder (mot choisi) les hauteurs alentour, future crèche comprise ?
Mais sans nul doute nos autorités locales invoqueront-elles un autre talus - ou le mur du cimetière, tant qu'à faire - pour minimiser, avec l'aplomb qu'on leur connait, tout risque de cette nature pour des... bébés et des enfants en très bas âge, dont SEULE la fragilité est quant à elle prouvée, et incontestable par qui que ce soit !
(à suivre)
* tenu fort à propos juste avant les grandes vacances, au moment où nombre de concitoyens ont déjà la tête ailleurs !
** comprendre : éviter tout risque d'avoir à éponger un éventuel déficit de cette même fabrique d’église.
*** http://environnement.sante.wallonie.be/home/au-quotidien/environnement-exterieur/ondes-electromagnetiques/page.html