Autant dire que la chose n'est pas simple, le démontage aussi méthodique soit-il entraînant un taux de perte, limité certes, mais toujours trop important aux yeux du maçon improvisé.
Surtout lorsque la création d'un nouveau passage suppose que vous en supprimiez soigneusement un autre, dans une troisième cave...
Mais parfois, le sort tournait en votre faveur pour compenser cette pénurie.
Notamment lorsqu'un proche voisin entama lui-même d'importants travaux dans son habitation, immédiatement contiguë et dont il apparaît d'ailleurs qu'elle fut plus que probablement construite d'un seul tenant et au même moment, soit au tout début du siècle passé.
Echange de bons procédés, le « deal » que je lui avais proposé était on ne peut plus simple : ma main d'oeuvre contre sa marchandise.
Je démonte ton mur, mais je récupère tes vieilles briques.
Aussitôt conclu et aussitôt fait : chez mon voisin, l'emplacement d'une ancienne fenêtre n'allait pas tarder à s'agrandir pour laisser l'espace prévu pour l'installation d'une future porte extérieure.
Alors, pourquoi tant d'efforts, sinon pour réinstaller ces mêmes briques à un autre endroit ?
Par exemple chez moi, en rebouchant un ancien passage à l'identique, dont l'usage était devenu inutile, de manière telle qu'il aurait pu ne jamais exister.
Ni vu ni connu...
Mais comme nous l'avons annoncé, la récupération de vieilles briques du cru (quoique parfois trop cuites d'ailleurs) allait toutefois engendrer quelques petites surprises.
Sous la forme de traces inattendues...
La toute première fois, le geste m'était venu très spontanément, mais avec un résultat sans équivoque.
(à suivre)
* expression encore utilisée régulièrement par le rédacteur (dont le nom ne trahit pas l'origine pourtant wallonne) auprès de ses collègues de la Capitale, avec pour effet de les voir l'observer avec incompréhension, voire des craintes évidentes pour sa santé mentale...