Back to the future...
Ou si vous préférez :
On s’était dit rendez-vous dans 20 ans...
Bien sûr, nous laisserons aux lecteurs(trices) le libre choix de la formule, selon qu’ils(elles) soient cinéphiles ou plutôt - l'un n'empêchant d'ailleurs pas l'autre - amateurs(trices) de chanson française.
Mais quelle que soit l’option qui les agrée, le fait est que ce fut ce lundi soir, exactement au même endroit (le réfectoire de l'école communale de BOUSVAL) et à la même heure (malgré les apparences, car à l’époque le changement d’heures été/hiver avait lieu le dernier dimanche du mois de septembre*) mais vingt ans plus tard, que les autorités de la VILLE DE GENAPPE présentèrent leur nouveau Schéma de Structure Communal (SSC).
Deux décennies se sont donc écoulées, depuis leur premier projet qui avait avorté dans des circonstances et pour des raisons qui ne sont toutefois connues que d'elles seules, et qu'elles n'auront d’ailleurs pas jugé utile de préciser outre mesure à l'entame de cette séance.
Reconnaissons-le d'emblée, la tâche n'était pas facile pour ce bureau d'études, et même franchement ingrate, que d'avoir à présenter un tel travail complexe et aux multiples composantes, surtout à l’intention d’une assemblée majoritairement composée de non-initié(e)s, à tel point qu'un membre de l’assistance allait rapidement demander, une fois que l'exposé fut fini, de bien vouloir le résumer en cinq points.
Quoique de notre propre point de vue, nous en avons surtout retenu que les autorités communales entendent se doter en matière d'urbanisme d'un instrument directeur dont on peut intellectuellement se demander qu'elle peut bien en être la portée contraignante, lorsqu'on sait qu'il s'agit d'une ligne de conduite consistant pour elles-mêmes à se fixer des limites auxquelles elles se réservent le droit de déroger quand bon leur semble.
Oups.
Comprendre bien évidemment : quand l'exige "l'intérêt général**" dont elles ont la charge.
Mais au-delà de quelques demandes d'éclaircissements et autres précisions techniques, le plat de résistance en matière de questions posées par le public sur le devenir du village allait alors porter sur les deux sujets phares du moment.
D'une part, ce monstre du Loch Ness que représente l'aménagement sécuritaire de l'Avenue des Combattants à BOUSVAL, tel qu'il est espéré depuis (aussi) plusieurs décennies maintenant, et d'autre part, ce fameux projet d'installation d'une nouvelle crèche en haut de la rue Point du Jour.
A ce dernier propos, et pour autant que de besoin, nous insistons une fois encore pour n'être en rien opposés à une telle avancée en matière d'accueil de la petite enfance, toutes les réserves que nous avons exprimées jusqu'à présent - avant la suite qui ne saurait tarder - portant sur l'emplacement choisi.
D'une manière symptomatique toutefois, alors même que la crèche n'avait à aucun moment été abordée dans la présentation du Schéma de Structure Communal, pas moins de quatre questions du public allaient porter sur ce sujet précis, sur une dizaine d'interrogations au total, une telle proportion étant particulièrement significative et traduisant selon nous le fait que ledit projet n'emporte pas une adhésion totale, n'en déplaise à certains.
La réaction du Bourgmestre de GENAPPE n'allait cependant pas tarder, attestant de ce qu'il s'agissait d'un point fort sensible et dont l'évocation était apparemment attendue de pied ferme.
Dans son empressement à faire taire toute contestation généralement quelconque, notre maïeur n'allait pas s'empêcher de s'emporter, en élevant spontanément dans son élan les places escomptées pour cette maison d’accueil au nombre surprenant de 45 unités, sans toutefois nous préciser si les trois bambins supplémentaires qu'il venait tout à coup d’inventer de toutes pièces allaient être logés dans les caves ou dans les combles.
De même le coût global du projet allait-il être miraculeusement réduit à 1.100.000 €, en contradiction avec les chiffres tels qu’annoncés lors du Conseil Communal***.
Mais il y eut aussi les commentaires de nos articles.
Certes, nous laisserons au Bourgmestre la pleine et entière responsabilité de ses propos.
Surtout, en ce qui concerne les bébés et les enfants de moins de trois ans de ses propres administrés, le fait d'avoir balayé en public, sans état d’âme et d’un revers de la main, les recommandations fermes de l’Organisation Mondiale pour la Santé, les constatations de nuisances graves telles qu’officiellement répertoriées par le cadastre du bruit réalisé par la REGION WALLONNE, de même que les conclusions des études scientifiques qui démontrent les insuffisances pulmonaires « significatives » (sic) dont sont victimes les jeunes de 18 ans ayant passé leur enfance à moins de 500 mètres de distance d’une autoroute.
Mais puisqu'il déclara à plusieurs reprises au cours de cette soirée avoir lui aussi lu l’article consacré au sujet par « ce Monsieur », au moins aurons-nous eu le plaisir d’avoir de la bouche même de l’intéressé cette confirmation de ce dont nous étions déjà quasiment certains - un des bons côtés, sinon des bienfaits des techniques modernes, administration d’un blog oblige -, à savoir que le premier magistrat de la commune fait partie de nos fidèles lecteurs.
Quant à imaginer déjà que nos futurs articles seront désormais servis tous les matins accompagnés d'un croissant/café-crème, nous ne sommes toutefois pas dans le secret des dieux, pouvant tout juste suggérer que l’on évite à l'avenir autant que possible les bretzels.
Pourtant, Monsieur le Bourgmestre de GENAPPE nous doit une fière chandelle !
Celle de nous être volontairement abstenus de toute intervention lors de cette soirée mémorable.
Non pas que nous n’en ayons pas eu par moments la féroce envie, eu égard au caractère outrancier de certains de ses propos, mais parce que nous en avions pris le parti au départ, dès avant que ne débute cette réunion, considérant qu’il appartenait aux autres habitants du village de s’exprimer selon leurs propres désirs, curiosités ou inquiétudes, ce sans la moindre concertation, connivence d‘aucune sorte, voire recommandation ou demande de notre part.
Car sans surprise aucune, rien ne nous aura été épargné.
Ni cette plainte récurrente d’avoir à gérer 400 kilomètres de voiries (mais comment diable font toutes les autres communes de Wallonie ?****), ni cette ixième promesse du Bourgmestre de GENAPPE de ce que l’on ferait « quelque chose » pour la rue Point du Jour à BOUSVAL.
Celle dont ses riverains peuvent désormais bien se demander si elle n’aurait en réalité pas été définitivement rayée de la liste des voiries dont question.
(à suivre)
* vérifiez par vous-mêmes si vous ne me croyez pas
** nous vous en exposerons prochainement un savoureux exemple
*** la bagatelle de 1.500.000 € pour 26 nouvelles places, est-il encore utile de le rappeler
**** sachant que 62 communes wallonnes présentent en réalité une superficie largement supérieure à celle de GENAPPE (source Wikipédia)